Autres noms vernaculaires :
Manjé coolie, pomme zindien, pomme mexicaine, paroka, konkonm kooli, pomme coolie

Famille :
 Cucurbitacées.

Origine :
La pomme coolie est originaire de l'Inde, elle est aussi appelée Paroka et se recontre dans toutes les Antilles.

Description :
 Liane grêle grimpante sur les parcs, les clôtures, couvrant parfois les buissons de véritables guirlandes de feuilles vertes palmatilobées de cinq à sept lobes alourdies par endroits de magnifiques petits fruits verts, jaunes et rouges très lumineux. Ils contiennent des graines entourées d’une pulpe rouge vif comestible doucereuse et mucilagineuse, qui n'intéresse guère que quelques petits lézards et anolis . Son fruit  à bords dentelés s'ouvre lorsqu'il est mûr.

Propriétés pharmacologiques :
 La décoction des feuilles serait hypnotique.
Les fruits murs contiennent de la charantine (un principe hypoglycémiant).
Les graines contiennent de la momordicine, principe amer, des AA et dérivés, une huile colorée, une résine et une substance alcaloïde.
Les résultats d'essais réalisés sur des animaux de laboratoire indiquent que la consommation du fruit frais ou de son extrait fait augmenter la tolérance au glucose, prévient le développement des cataractes et des troubles rénaux associés au diabète, ainsi que l'hyperglycémie et l'hyperinsulinémie provoquées par l'ingestion de grandes quantités de fructose. Par contre, les résultats sont plus mitigés en ce qui concerne l'action sur le pancréas. Plusieurs études indiquent en effet qu'un traitement à la momordique n'augmente pas les taux circulants d'insuline. Des chercheurs indiens font par contre remarquer que l’innocuité du fruit est démontrée par un usage alimentaire répandu en Asie depuis longtemps. Selon eux, compte tenu de son faible coût dans ces pays, la momordique représenterait certainement un ajout souhaitable à la diète des diabétiques.
Le fruit du Paroka contient un composant semblable à l’insuline, le polypeptide P, dont l’injection à des patients diabétiques entraîne une baisse importante du glucose sanguin en quelques heures. Le fruit peut aussi accentuer l’effet des hypoglycémiants oraux tels que la chlorpropamide, la metformine ou le glybenclamide. Divers. Les extraits du fruit ont affiché une activité anticancer dans de nombreux modèles cellulaires et animaux.

  Usages traditionnels:

Contribuer à faire baisser le taux de glucose sanguin chez les diabétiques. Combattre les infections microbiennes, virales et parasitaires. Posologie : Traditionnellement, on recommande de boire de 25 ml à 33 ml de jus du fruit frais (à peu près l'équivalent d'un fruit), deux à trois fois par jour avant les repas. Le jus étant très amer et l'approvisionnement en fruits frais n'étant pas toujours possible, certains fabricants proposent des extraits en capsules ou en comprimés. Le dosage de ces produits peut varier d'une marque à l'autre. Avertissement. L'automédication en cas de diabète peut entraîner de graves problèmes. Lorsqu'on entreprend un traitement ayant pour effet de modifier son taux de glucose sanguin, il faut surveiller sa glycémie de très près. Il est aussi nécessaire d’avertir son médecin, afin qu’il puisse, au besoin, revoir la posologie des médicaments hypoglycémiants classiques.
 Dans des pays comme le Mexique, on traite encore les diabétiques en leur prescrivant le jus du fruit frais. On trouve désormais, dans les pays industrialisés, des extraits qui servent à la fabrication de capsules et de comprimés. Il semble toutefois que ce soit le fruit qui renferme les plus importantes quantités de substances actives. 

Attention: Les graines, particulièrement leurs arilles, sont toxiques. Les enfants peuvent être particulièrement sensibles à ses effets néfastes. Il est notamment déconseillé de traiter des enfants à l'aide de plantes antidiabétiques sans la supervision d'un professionnel de la santé.   

  Citant Duss, le Dr.Cabre (notes de phytothérapie allopathique et homéopathique comparées) précise, qu’aux Antilles, on employait souvent les feuilles et les fruits écrasés en tisane contre les fièvres et les diarrhées. De nos jours, le Paroka est dans le bassin caribéen et l’Amérique centrale  une des plantes médicinales les plus renommées ; la décoction des parties aériennes présente des propriétés hypotensives, vermifuges, antidysentériques, fébrifuges, antigrippales, antirhumatismales, antidiabétiques, antianémiantes, et antipaludéenne. La plante entière est employée en bain contre les affections prurigineuses. En Martinique, considéré comme rafraîchissant, le Paroka est surtout indiqué contre les vers, les éruptions cutanées, l’hypertension et le diabète. Dans plusieurs pays de la Caraïbe, il est utilisé dans les troubles mensuels, mais aussi comme anticonceptionnel et abortif.
Contre le paludisme : quelques feuilles en décoction dans une tasse à thé
 En infusion contre rhume, fièvre, hypertension
 côte d ’ivoire : le suc des tiges feuillés en lavement comme vermifuge pour les enfants.
 La plante pilée entière comme emménagogue  et dans les accouchements difficiles.
Côte d’ivoire, Antilles : feuilles et jus du fruit contre le diabête et comme aphrodisiaque.
Les feuilles en cataplasme contre les maladies de peau et la gale.
Le fruit est utilisé comme abortif à St Thomas, aux Comores, les racines.
Aux grenadines, la plante est utilisée pour le contrôle des naissances.
 La décoction de feuilles est un "détachant" efficace.
feuilles: propriétés hypnoptiques de la décoction utilisée à fortes doses. Infusion de feuilles et consommation des fruits pour un usage anti-diabétique.
Feuilles et fruits: préparés en tisane présentent des vertues antipyrétiques.
Fruits mûrs : privés des graines et macérés dans de l'huile d'amande douce ont un pouvoir cicatrisant.
Racines: En infusion , ont des propriétés aphrodisiaques.
Posologie moyenne:: 3 tasses/jour à 30g/l

Toxicologie :
                   La plante peut déséquilibrer un diabète sucré. Action violente sur le tube digestif. les graines et les fruits sont émétiques et purgatifs. Les feuilles cuites sont cependant sans danger.

Conduite à tenir : ….
Eviter l’usage interne de la plante, traitement symptomatique.