Autres noms vernaculaires :…
Famille
:
Astéracées
Origine :
Description
Les feuilles sont alternes lancéolées,
irrégulièrement dentées, laissant une trace jaune
quand on les touche, panicules terminales de petites fleurs jaunes, le
fruit est un akène brunâtre à aigrette2.
La morphologie foliaire change lors de l’évolution de la
plante. Dès l'apparition des premières fleurs, les
feuilles deviennent très petites, la priorité
physiologique est donnée aux fleurs et non plus aux feuilles.
plante herbacée qui peut
atteindre jusqu’à 4 mètres de hauteur. On peut le
trouver partout en Guadeloupe. Si vous êtes originaire de
là-bas, quplante herbacée qui peut atteindre
jusqu’à 4 mètres de hauteur. On peut le trouver
partout en Guadeloupe. Si vous êtes originaire de là-bas,
que vous y habitez ou que vous comptez passer vos vacances un jour
(oui, pour l’instant, seuls les motifs impérieux et les
raisons professionnelles permettent de s’y rendre), vous pouvez
en trouver chez vous, dans les rues voire même vers la plage.
Gardez l’œil. Les feuilles ont l’aspect
d’alternes lancéolocées, dentés de
façon irrégulière. L’herbe est
composée de panicules et de fleurs jaunes.e vous y habitez ou
que vous comptez passer vos vacances un jour (oui, pour
l’instant, seuls les motifs impérieux et les raisons
professionnelles permettent de s’y rendre), vous pouvez en
trouver chez vous, dans les rues voire même vers la plage. Gardez
l’œil. Les feuilles ont l’aspect d’alternes
lancéolocées, dentés de façon
irrégulière. L’herbe est composée de
panicules et de fleurs jaunes.
Les Mayas utilisaient déjà les feuilles de la plante pour
faire une boisson chaude lors des périodes froides. Pour la
population indigène de la Colombie, elle est un remède
efficace pour les démangeaisons le rhume, le paludisme, la
gonorrhée ou un répulsif contre les puces. Dans la
Caraïbe, elle sert pour tenter d’endiguer
le pian,
une maladie tropicale provoquée par le tréponème
et les maladies vénériennes. Cela fait maintenant plus
d’un siècle, soit 170 ans qu’il est sollicité
par les Guadeloupéen.ne.s. Les recettes grands-mères font
toujours leur effet !
Le zèb a pik est consommée sous deux formes distinctes :
en décoction avec ses feuilles ou les parties aériennes
séchées ou fraiches. Pour ce faire, mettre 30 grammes de
feuilles fraîches (de parties aériennes ou 5 grammes de
feuilles séchées) dans un litre d’eau. Faire
bouillir pendant 5 minutes en veillant à recouvrir votre
casserole. Laisser refroidir pendant quelques minutes, filtrer à
l’aide d’une passoire et boire trois fois par jour.
Conserver dans une bouteille si vous en avez fait trop.
en extrait hydro-alcoolique. Le virapic est un sirop à base de
zèb a pik qui fait fureur aux Antilles. Il faut prendre 1
cuillère à café le matin et soir.
Utilisée par la médecine traditionnelle des Maya Quiché du Guatemala
Il est utilisé dans la Caraïbe pour
traiter les refroidissements, les fièvres, le rhumes et la toux
La médecine indigène de Colombie
utilise la plante comme remède contre les démangeaisons,
la gonorrhée, le paludisme, le rhume et comme répulsif
contre les puces [1]
Parties utilisées
Feuilles et parties aériennes
Formes galéniques disponibles
Décoction de feuilles ou de parties aériennes fraîches ou sèches
Extrait hydro-alcoolique spécifique (VIRAPIC® [4])
Dosages usuels
Préparation traditionnelle : décoction
de 30 grammes de parties aériennes ou de feuilles fraîches
ou 5 grammes de feuilles séchées dans un litre d'eau,
faire bouillir 5 minutes dans un récipient couvert. Laisser
refroidir, filtrer et boire 1 tasse 3 fois par jour (TRAMIL)
Extrait hydro-alcoolique : une cuillerée à café matin et soir avec un verre d'eau
Composants principaux de la plante
Flavonoïdes hydroxylés en 5 (-OH) et
méthoxylés en 3 (O-CH3),
3’,4,5,6,7-tétrahydroxy-3’-méthoxyflavone,
axillarine, nodiflorétine, 6-hydroxyflavonoïdes et
6-méthoxyflavonoïdes [2]
Autres flavonoïdes : rutine,
dérivés du kaempférol, de la lutéoline, de
la quercétagénine, quercétine,
isorhamnétine [3]
Flavonoïdes sulfatés (6-hydroxykaempférol3-méthoxy7-sulfate) [4]
Sesquiterpènes et lactones
sesquiterpéniques : germacranolides, furanohéliangolides
[5], [6], [7], [8], neurolénines : neurolines A et B [9] dans
les feuilles, neurolines C, D, E, F dans les parties aériennes,
lobatine A, B, C [10], neurolobatine A, neurolobatine B,
5β-hydroxy-8β-isovaleroyloxy-9α-hydroxycalyculatolide,
3-épi-desacétylisovaléroylhéliangine,
3β-acétoxy-8β-isovaléroyloxyreynosine [11], [12]
Acide caféique, acide acétique, acétates de Calcium et de Potassium
Alcaloïdes pyrrolizidiniques [13] non toxiques (tussilagine, isotussilagine) [11]
Composants principaux des bourgeons ou jeunes pousses
Composants principaux de l'huile essentielle
L’huile essentielle d’une espèce
voisine, Pluchea quitoc, utilisée en Amérique du Sud
comme expectorant, digestif et antirhumatismal, contient acétate
de sesquilavandulyle (7.6 - 24.1%), sesquilavandulol (8.2 - 24.3%) et
α-gurjunène (20 - 20.5%) [14]
Propriétés
Propriétés de la plante
Vulnéraire, favorise la cicatrisation des
plaies, avec une activité antimicrobienne contre Pseudomonas
aeruginosa, Staphylococcus aureus, Escherichia coli [15]
Antiviral vis-à-vis des virus à ARN
(rhinovirus, grippe, dengue [16], chikungunya, gastro-entérites
à Rotavirus, coronavirus)
La relation
structure-activité montre que la présence
simultanée des radicaux 3-méthoxyle et 5-hydroxyle dans
le squelette de flavone (comme dans l'axillarine et les
chrysosplénols B et C) serait nécessaire à
l'activité antivirale contre les rhinovirus à ARN [17]
Antigrippal presque spécifique
Inhibe les virus à ARN (empêche la
fixation des virus sur la cellule) identique au mode d'action du
Relenza® et du Mantadix® dans le cas de la grippe (apparemment
d'effet beaucoup plus rapide cliniquement)
Inhibe la réplication du HIV en inhibant le
transfert du HIV des cellules dendritiques aux lymphocytes [18]
Analgésique [19]
Antipyrétique [20] (flavonoïdes) [21]
Anti-inflammatoire [22] par inhibition de NF-kB
(lactones sesquiterpéniques), inhibition de l'induction de
molécules d'adhésion et de chimiokines dans les cellules
endothéliales et les monocytes activés, la relation
structure-activité montre l'importance de la double liaison en
C4-C5 et C2-C3 et du groupe acétyle en C9 pour l'activité
anti-inflammatoire [23], [24], activité antiproliférative
remarquable contre des lignées cellulaires tumorales humaines
(A2780, A431, HeLa et MCF7), les sesquiterpènes inhibent la
production d’IL-8 induite par le LPS et le TNF-α (les plus
efficaces étant la neurolobatine B et la
3-épi-désacétylisovaléroylhéliangine)
[12]
Antipaludéen [25], [26], [27], [28] (neurolénine B)
Anti-maladie de Chagas (Trypanosoma cruzi) et
potentiellement actif contre les Leihmanioses [29], [30], [31], [32],
comme beaucoup de plantes de la famille des Asteraceae [33]
Filaricide (Brugia pahangi) [34]
Anti-ulcéreuse (synthèse de
prostaglandines, production de mucus) [35], anti-inflammatoire,
analgésique
Antidiabétique [36]
Antitumoral, potentialités dans certains
lymphomes, la lobatine B (lactone sesquiterpénique
furanohéliangolide) cible les cellules malignes des lymphomes
anaplasiques à grandes cellules par au moins deux
propriétés: l'inhibition du NPM / ALK, protéine de
fusion la plus répandue, et l’inhibition de NF-κB
n'affectant pas les cellules normales, ce qui limite l'intravasation
des cellules tumorales dans le système lymphatique donc la
progression métastatique [37], [38], [39]
Antimycosique (Dermatophytes) [40]
Peut être utilisé dans la lutte contre
les insectes (effet anti-appétant antagoniste par le GABA) [41]
Propriétés du bourgeon
Propriétés de l'huile essentielle
Indications
Indications de la plante entière (phytothérapie)
Grippe
Dengue
Chikungunya
Rhinoviroses
Fièvre et paludisme en médecine traditionnelle
Bilharziose (usage traditionnel, macérée dans du rhum)
Maladie de Chagas (trypanosomiases)
Ulcère gastrique
Indications du bourgeon (gemmothérapie)
Indications spécifiques de l'huile essentielle (aromathérapie)
Mode d'action connu ou présumé
Inhibe les virus à ARN en empêchant la
fixation des virus sur la cellule et leur réplication
intra-cellulaire
Le mécanisme
envisagé de l'effet antiviral est l’inhibition de
l’enzyme dihydroorotate déshydrogénase DHODH, qui
entraine un effet inhibiteur de la biosynthèse des bases
pyrimidiques, nécessaires pour la constitution du patrimoine
génétique du virus dans le cytoplasme de la
cellule-hôte [42], [43], [44]
Ce
mode d’action est déjà exploité dans
d’autres viroses : par exemple la ribavirine, antiviral
utilisé dans l’hépatite C, est un analogue
nucléosidique de synthèse, qui inhibe la
biosynthèse de guanine
Le
mécanisme faisant intervenir la DHODH est impliqué dans
l’inhibition de certains autres virus, tels que des Rotavirus
[45], ou le virus de la dengue [46], ou celui de la grippe [47], ou
d’autres [48], [49]
Propriétés anti-inflammatoires
Propriétés inhibitrices de NF-κB
Formulations usuelles
Réglementation
Effets indésirables éventuels et précautions d'emploi
Par voie orale, la décoction de feuille
fraîche (5g/kg/jour), l'extrait aqueux de feuille sèche
(1-5 g/kg) et l'extrait hydroalcoolique (5 g/kg) ne montrent aucune
toxicité chez la souris (TRAMIL)
Éviter chez l’enfant en bas âge,
la femme enceinte ou allaitante (par manque d’information)