Balai
doux
Scoparia dulcis
Autres
noms
vernaculaires :
Balai
savane, balai doux, balyé
doux,
Famille :
Scrofulariacées
ou scrophulariacées ( famille
du thé-pays).
Origine :
Originaire
d’Amérique tropicale, cette petite herbe est
répandue dans tous les pays
tropicaux.
Rudéral,
le balai-doux pousse spontanément au
bord des villages, près des chemins, dans les
décombres, les terrains vagues et
les savanes des régions de basse altitude. 0-600 m. Il est
souvent planté dans
les jardins créoles à des fins
médicinales.
Il
se multiplie par graines et par boutures de
tiges et fleurit presque toute l’année.
Description :
Plante
herbacée vivace dressée lignifiée
à la
base, pouvant atteindre 1m de haut, le Balai doux a des branches
côtelées,
glabres, aux feuilles opposées et verticales, et
crénelées à la partie
supérieure. Les petites fleurs axillaires sont blanches-
bleutées.
Le
fruit est une capsule sphérique renfermant
de nombreuses petites graines.
Propriétés
pharmacologiques :
La
plante renferme des produits assez
communs : sitostérol, mannitol, acide
bétulinique,
ainsi qu’un alcaloïde, la scroparine et un
saponoside. UN principe actif antihypertenseur et
antidiabétique a été isolé.
La plante fraîche contient de
l’amélline, aux
propriétés anti-diabétiques.
Elle
est aussi analgésique, antibactérienne et
antifongique;
elle
est aussi utilisée au Surinam contre les infections des
tractus respiratoire et urinaire.
Historique
et usages traditionnels :
Au
XVIII° siècle le Balai doux était une des
plantes les plus utilisées aux
Antilles comme apéritive, vulnéraire, et surtout
comme béchique. La décoction
des racines fut administrée contre la blennorragie,
l’écoulement trop abondant
des règles et celle des parties aériennes pour la
montée de lait chez les
jeunes mères.
Considérée
comme « rafraîchissante, elle entre dans
le traitement interne des
« inflammations », et des
éruptions cutanées par voie externe. Les
feuilles amères sont employées en
décoction dans les affections fébriles, les
« gaz », la
« bless », la toux,
les diarrhées et les coliques des enfants.
La
plante entière macérée dans de
l’eau est donnée en gargarisme en cas de douleur
dentaires, d’aphtes, de muguet et de maux de gorge. Certains
l’appliquent en
emplâtre sur les entorses.
Les
Caraïbes utilisaient le Balai doux en tisane purgative,
après l’accouchement , et en bain pour
nettoyer les
enfants.
A
Trinidad,
elle est réputée antidiabétique.
En
Afrique de
l’ouest, elle est considérée par de
nombreux guérisseurs comme une panacée.
L’infusé
des
feuilles fraiches en association avec celles de
« demoiselle »(Microtea debilis)
et de chicorée (Launaea intibacea)
est employé contre les douleurs abdominales.
Les
feuilles sont
utilisées aussi contre la
diarrhée et pour faciliter la poussée dentaire
chez
le nourrisson.
Dépuratif :
boire au cours de la journée un litre de la
macération aqueuse à 30g/l de la
plante entière.
Affections
buccopharyngées : Gargarismes avec une
macération aqueuse à 30g/l de la
plante entière.
Troubles
cutanés : bains avec les parties
aériennes.
Diabète :
boire trois fois par jour une infusion à 30g/l de la plante
entière.
Affections
respiratoires( plime en lestonmac) , toux asthmatiforme
chronique : écraser les feuilles, verser dessus du
lait bouillant, et
sucrer au miel.
En
teinture: 1 à 3 ml/jour
En
infusion: 1 à 2 tasses/jour
Contre-indications:
Ne
pas utiliser conjointement aux antidépresseurs.