Banane
Musa
paradisiaca
Autres noms
vernaculaires :
Bannann,
frésiné, pis, code, pomm, rose, makandja,
plantin, ti nen…
Famille :
Musacées
Origine :
Les
bananiers, originaires d’Asie tropicale, ont
été introduits par les Arabes en Afrique
du nord puis en Afrique occidentale. Les colons européens
les ont importés à St Domingue en 1516, puis dans
oute la
Caraïbe où ils furent adoptés
immédiatement comme aliment. Actuellement, les bananiers
sont cultivés dans
toutes les régions tropicales du globe. On retrouve de
multiples variétés aux
Antilles. Cacambou, banane plantain qui est celle
d’exportation, banane corne,
mackandjà, frécinette, figue pomme, figue
rosefigue café, figue gros-michel,
etc…
Description :
Le
Bananier est une grande herbacée robuste au tronc trapu
constitué par les
gaines foliaires emboîtées aux grandes feuilles
habituellement déchirées en franges.
Les nombreuses fleurs sont
regroupées en axe épais. L’ensemble des
fruits rassemblés en main, forme un
régime. On considère actuellement que les
différentes formes de bananiers sont des
hybrides Musa acuminata, et de Musa balbisiana.
Les
bananiers se multiplient
facilement à partir des drageons, produits en abondance au
pied de chaque
touffe. Ils croissent dans tous les types de sol, à
condition qu’ils soient
profonds et fertiles. Plantés de
préférence vers la fin de la saison des
pluies, ils fleurissent et fructifient toute
l’année, chaque plant fournissant
un unique régie en 9 mois, il demande chaleur et
humidité.
Propriétés
pharmacologiques :
La
feuille est riche en acides organiques(acide citrique, malique,
glutamique,
oxalique, succinique) . Elle renferme du Bêta
sitostérol. La peau et la pulpe
du fruit contient de la sérotonine(
anti-sécrétoire ) et deux
catécholamines : la
norépinéphrine et la dopamine, aux
propriétés
vasoconstrictrices. La plante entière contient une forte
teneur en tanins
astringents, surtout quant elle est verte. Ces
propriétés valident les usage de
la banane dans les troubles intestinaux, ulcères digestifs,
constipation. Le
rôle anti-ulcérogène du fruit vert a
été confirmé. La plante
présente une
activité anti-biotique et astringente. Des études
récentes menées au Guatemala
confirment l’activité cicatrisante des feuilles
directement appliquées sur les
plaies. Le fruit est riche en sel minéraux :
calcium, phosphore, fer,
magnésium, potassium, sodium, et vit.A, PP, B1
lorsqu’il est frais.
Historique
et usages
traditionnels :
La
plante est connue depuis la plus haute antiquité
sur le vieux continent. Dès qu’ils en eurent
connaissance, les indiens Caraïbes
firent un large usage du bananier qu’ils appelaient
bannatana. Grâce aux larges
feuilles, ils recouvraient le toit de leur case,
préparaient avec le fruit une
pâte qui leur tenaient lieu de
nourriture et de boisson lors de leurs expéditions. Le
liquide obtenu en
pressant la « popote », bouton
floral, était appliqué sur les plaies
et les ulcèrent cutanés. De nos jours,
parallèlement à son usage alimentaire
qui en fait l’un des principaux produits
d’exportation des Antilles, elle
est quelque fois
utilisé&e à des
fins médicinales ; la sève du tronc et
la feuille entrent dans la préparation
de compositions anti
diarrhéique et anti
dysentérique.
Les
différentes parties du bananier sont utilisées en
cataplasme contre les maux de tête. La sève du
bourgeon floral terminal est
utilisée en tant qu’antiseptique et anti
hémorragique.
La
banane est classée parmi les aliments froids, mais
elle est aussi considérée comme tonique.
La
banane est fortement recommandée comme aliment
hypo- azoté dans les cas de néphrites
azotémiques et dans certains troubles
intestinaux, arthritiques ou cardio-rénaux. Très
énergétique, (100 cal pour 100g,
elle apporte les nutriments et les sels minéraux
nécessaires à un effort
physique et prévient les contractures musculaires.
Antiulcéreux
gastrique : Boire matin et soir une
tasse de lait chaud contenant une banane verte
râpée.
Cicatrisation :
Appliquer directement la sève du
tronc sur la plaie.