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Cannabis



Cannabis sativa

cannacées

Généralités:

Les plus grands spécialistes de la Bible affirment que cette plante est à la base de l’onction utilisée chez les premiers chrétiens. Les passages qui parlent de « l’arbre de vie », de « l’encens expiatoire », de « la fumée qui sort de la bouche de Dieu » sont autant de références au cannabis et aux pratiques enthéogoniques des précurseurs du christianisme. Le mot même de « Cannabis » viendrait de « Kaneh bosem », l’huile d’onction des anciens Hébreux qui signifie « canne odorante »
La plus vieille des sectes gnostiques, les Ophites préchrétiens, réfère distinctement à leur huile d’onction comme provenant de l’arbre de vie lui-même. L’utilisation du cannabis dans les huiles saintes et encens juifs et chrétiens a été documentée, donnant des indications que le cannabis était l’arbre de vie des anciens Hébreux et des premiers chrétiens. L’arbre de vie est, dans toutes les cosmogonies, situé au commencement du monde, au centre du jardin d’Éden. Il réfère à une philosophie empreinte d’éternité qui ne tient pas de la Bible, mais de connaissances encore plus anciennes que celles qui furent récupérées par les auteurs présumés du répertoire biblique. Il fut utilisé depuis les temps ancestraux jusqu’à aujourd’hui comme un médicament et onguent de grande valeur, de même que pour ses aspects prophétiques et spirituels. Carl P. Ruck, l’universitaire qui a forgé le terme d’enthéogène, est un professeur de mythologie classique à l’université de Boston et il a cherché dans le domaine des substances psychoactives au sein de l’histoire des religions pendant plus de trente ans, travaillant avec des sommités telles que le Père du LSD, Albert Hoffman, l’enthéobotaniste Richard Evans Shultes et le chercheur indépendant R. Gordon Wasson qui permit à Hoffman d’identifier la psilocybine et la psilocine à partir de ses cultures de champignons. Au sujet de l’utilisation du cannabis dans l’Ancien Testament il explique : « Il y a peu de doute au sujet du rôle du cannabis dans la religion judaïque… il n’y a pas de plus importante plante comme source de fibres pour les textiles et les huiles nutritives et aucune aussi facile à faire pousser… ». Ruck parle ensuite de la continuation de cette pratique dans la période primitive chrétienne « de manière évidente, la profusion du cannabis et une longue tradition établie au sein du Judaïsme ne peuvent que conduire à ce qu’il soit incorporé dans les préparations des premiers chrétiens ».
ans fin ». L’importance de la Sainte onction parmi les premiers Chrétiens est également attestée par le livre apocryphe, les Actes de Thomas, qui se réfère aux « feuilles indiennes » et qui met en parallèle le pouvoir du Saint Chrême avec la « plante de la gentillesse ». Les textes gnostiques nous donnent des indications sur le fait que le cannabis était également brûlé comme encens, l’encens sacré, l’encens expiatoire qui accompagne la « parole » du Messie comme le décrit le « Livre de la Sagesse » attribué au roi Salomon.

PROPRIÉTÉS DU CANNABIS

 Aujourd’hui, on sait que le cannabis pourrait s’avérer être une arme efficace pour lutter contre les infections multi résistantes. C’est en tout cas ce que pensent des chercheurs britanniques et italiens qui publient dans le « Journal of Natural Products » un article évoquant les propriétés antibiotiques des cannabinoïdes contenues dans le chanvre. En plus de cette activité antibactérienne, ces substances pourraient constituer une alternative « propre » aux produits synthétiques couramment utilisés dans la fabrication de certains produits de soins comme les savons ou les crèmes cosmétiques. L’activité antibactérienne des cannabinoïdes est connue depuis plusieurs années, mais n’a pas fait l’objet d’études approfondies, la recherche ayant été interrompue par la prohibition. Dans leurs travaux, les auteurs ont testé l’efficacité de cinq molécules issues de la plante contre différentes souches de Staphylococcus aureus résistant aux antibiotiques dérivés de la pénicilline. Les chercheurs ont également noté que le mode d’action de ces produits était différent des mécanismes en jeu dans l’antibio-thérapie traditionnelle, ce qui pourrait retarder le développement d’éventuelles résistances. Quant aux propriétés psychoactives des cannabinoïdes, les auteurs signalent qu’au moins deux des substances testées en sont dépourvues. Ils estiment donc qu’il est possible de fabriquer des médicaments efficaces sans pour autant induire d’effets secondaires (le Nouvel Observateur 09.09.2008). Même d’un point de vue athéistique, le cannabis est certainement une « plante miracle » qui pourrait aider à résoudre plusieurs des préoccupations écologiques et environnementales des temps modernes. Il offre une alternative écologiquement favorable aux produits qui proviennent actuellement de nos forêts mourantes et de la très polluante industrie pétrochimique. Parmi les multiples applications de cette plante, on retrouve : le papier de grande qualité, les panneaux de fibre, le tissu, le plastique de même que des biomasses, de la nourriture, des carburants, de la peinture et des vernis. Le cannabis est l’une des récoltes qu’il est prévu d’accroître en productivité à cause de l’émission supplémentaire de lumière ultraviolette due aux trous dans la couche d’ozone. Les plants de cannabis vont produire davantage de résine collante pour pouvoir se protéger des rayons du soleil, et créer plus d’oxygène pour remplir l’atmosphère et renverser l’effet de serre. Aussi, du cannabis a récemment été planté autour du site de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, parce que la plante s’est montrée l’une des plus efficaces pour retirer les contaminants toxiques des sols. Le chanvre cultivé à des normes industrielles a une très faible teneur en THC. Les fibres de sa tige servent à fabriquer des cordes, du tissu et du papier. La graine de chanvre a une forte teneur en protéines et son huile a une valeur nutritive et industrielle. Aujourd’hui, la recherche démontre que le THC et d’autres cannabinoïdes purs soulagent la nausée, les vomissements, et stimulent l’appétit. Ces qualités sont précieuses pour les personnes atteintes du sida ou celles qui prennent des médicaments contre le cancer. En 1998, un rapport gouvernemental français commissionné par le secrétaire d’État à la santé, Bernard Kouchner, et dirigé par le Dr Pierre-Bernard Roques, classa les drogues d’après leur addictivité et leur neurotoxicité. Il plaça l’héroïne, la cocaïne et l’alcool dans les catégories les plus addictives et les plus mortelles ; la benzodiazépine, les hallucinogènes et le tabac dans la catégorie intermédiaire, et le cannabis dans la dernière. De plus en plus de chercheurs croient dans le potentiel de ces nouvelles molécules, les cannabinoïdes, pour soigner des maladies traitées aujourd’hui avec des médicaments qui agissent directement sur le système dopaminergique avec des effets secondaires parfois significatifs : ils ont découvert récemment que les cannabinoïdes et le système endocannabinoïque sont impliqués dans la régulation du système dopaminergique. Le dérèglement de celui-ci est présent chez de nombreuses pathologies : Schizophrénie, syndrome de Tourette, etc. L’amélioration du comportement a été constatée par de nombreux médecins et patients concernant les troubles de concentration avec ou sans hyperactivité (TDAH). Cette pathologie est inscrite dans les conditions traitables par le cannabis. Le THC soulage la douleur, diminue les spasmes musculaires et permet de maîtriser certains types de crises d’épilepsie, mais il faut poursuivre les recherches dans ce domaine, et la prohibition est l’empêchement majeur du progrès, et donc l’arme du pouvoir contre le peuple. L’utilisation du cannabis à des fins non médicales n’a commencé que très tardivement dans les pays occidentaux. Les Européens et les Américains le cultivèrent durant de nombreuses années uniquement pour sa fibre, et, même au XIXe siècle, où l’huile de cannabis  était largement utilisée en médecine par les Occidentaux, peu de gens l’ont consommé à des fins non médicales ou ont fait allusion à ses effets psychotropes après en avoir pris.
 La façon de fumer le chanvre a été vraisemblablement importée d’Afrique au Brésil et dans les Caraïbes par les esclaves noirs puis par les travailleurs Hindous. La pratique s’est ensuite déplacée vers le Nord jusqu’au Mexique pour finalement atteindre les États-Unis. Le cannabis, avant d’être vulgarisé par le reggae et les Rastas, était l’apanage des artistes et des intellectuels dans les Petites Antilles.
 Il est prouvé dans les dernières recherches que le cannabis produit deux substances actives, le THC et le cannabidiol, CBD, qui sont naturellement équilibrées quand la plante affiche un taux de THC d’environ 3 % ; plus il est élevé, moins il y a de CBD qui est la substance non psychotrope et anti-inflammatoire. Ce n’est pas étonnant que les plus fragiles ne peuvent gérer des effets anxiogènes et proprioceptifs trop puissants, qui soulèvent les angoisses en les faisant émerger de leur anonymat ; cela se traduit en général par une crise d’angoisse passagère qui ne porte aucunes conséquences, sauf chez ceux qui présentent déjà des dysfonctionnements majeurs. Mais la structure globale (physique-psychique) est préservée : le cannabis contribue à l’attention à soi, et au « ça » qui nous englobe! S’il n’est pas accompagné d’alcool ou autre stupéfiant vulgaire, on peut conduire, travailler, éduquer ses enfants, communiquer de la façon la plus normale.

N.B. La législation française n'autorise pas la vente et la consommation du cannabis