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Curcuma
Curcuma
longa
Zingibéracées
Noms vernaculaires:
Chichima, Safran-Péyi,.
Origine, distribution, écologie:
Le
CURCUMA fait l'objet de culture importantes aux Indes, au Sri Lanka,
en Indonésie,
en Chine mais aussi en Caraïbe et dans certaines îles du Pacifique.
Vivace par son rhizome, le curcuma a de grandes feuilles
engainantes
et un épi de fleurs jaunâtres avec des bractées teintées de rose ou
de pourpre.
On récolte le rhizome après dessèchement des parties aériennes, il est
séché,
débarrassé de ses racines et téguments écailleux.
La cassure montre l'intérieur jaune à rouge-orangé d'odeur aromatique .
Le rhizome de curcuma en poudre est le constituant principal du "curry"
alimentaire.
Frais, le rhizome exsude un jus réputé antiscorbutique, colorant en
jaune
les tissus (tissu de Madras) ou servant de peinture corporelle
(mélangé à
de l'huile de coco), enfin c'est un bon répulsif pour les moustiques.
La curcumine (poudre de rhizome ou extrait hydroalcoolique)
est un colorant alimentaire atoxique et particulièrement stable
(chaleur et
Ph).
En Inde et en Chine on l'utilise comme anti-inflammatoire dans le
traitement
des rhumatismes.
On peut penser que dans le "curry", le curcuma compense en
partie les effets irritants sur la muqueuse digestive des autres
composants
(surtout le piment).
Le curcuma entre dans la composition de nombreux phytomédicaments
utilisés
comme cholérétiques et cholagogues(voir lexique), dans les
troubles
dyspeptiques d'origine hépatique. On peut raisonnablement
l'employer comme
antiulcérogène et protecteur de la muqueuse gastrique.
Propriétés pharmacologiques et usages traditionnels:
Le
curcuma contient plus d’une douzaine de
composés
phénoliques appelés curcuminoïdes qui
produisent
différents effets bénéfiques pour la
santé.
Ils fonctionnent comme de puissants antioxydants, une
propriété significative à la
lumière des
nouvelles recherches suggérant que l’un
d’entre eux,
la curcumine, a d’importantes
propriétés
anticancéreuses. Le curcuma ou safran des Indes ou safran
bourbon, en latin Curcuma longa est le rhizome d’une plante
herbacée de la même famille que le gingembre.
Extraite du
rhizome de la plante, la poudre de curcuma a longtemps
été utilisée en Asie du sud-est pour
renforcer la
saveur des aliments et les conserver. Elle a une saveur
poivrée
et amère. On la connaît surtout pour sa couleur
jaune
brillante et elle est souvent utilisée pour remplacer le
safran.
Elle donne leur couleur jaune au curry et à la moutarde. Le
curcuma est utilisé depuis de longues années en
médecine traditionnelle, notamment en Inde, pour traiter
toute
une variété d’indispositions incluant
problèmes gastro-intestinaux, inflammation, maux de
tête,
infections et rhumes. Le curcuma est déjà
mentionné dans un herbier assyrien datant
d’environ 600
ans avant Jésus-Christ. Il est également
cité dans
le traité du célèbre
médecin grec
Dioscoride « Sur la matière médicale
».
La curcumine, extraite du curcuma, est un puissant antioxydant qui
apporte une protection efficace contre les lésions
occasionnées par les radicaux libres. En 1995, des travaux
scientifiques ont montré qu’une alimentation
contenant de
la curcumine diminuait le stress oxydatif. Des chercheurs indiens ont
montré que la curcumine inhibe la peroxydation lipidique et
neutralise les radicaux superoxyde et hydroxyle. Deux autres
études ont été publiées en
2000. Dans la
première, les chercheurs ont montré
qu’un contact
prolongé des cellules endothéliales
d’une aorte de
bovin avec de la cucurmine renforçait la
résistance
cellulaire aux lésions oxydatives.1 Dans une investigation
séparée, les chercheurs ont découvert
que la
cucurmine diminuait le stress oxydatif induit dans le foie de souris
par du trichloréthylène. Ils en ont conclu que
les effets
bénéfiques de la cucurmine semblaient
dériver de
sa capacité à freiner l’augmentation
des niveaux
cellulaires de peroxisome, un composant associé à
l’utilisation de l’oxygène par les
cellules.
La curcumine abaisse les niveaux de cholestérol
L’oxydation des LDL, le « mauvais »
cholestérol, joue un rôle important dans le
développement de
l’athérosclérose. Depuis
quelques années, les capacités de la curcumine
à
diminuer les niveaux de cholestérol sont largement
étudiées.
Ainsi, les taux de cholestérols d’animaux nourris
avec de
petites doses de curcumine ont chuté de 50% par rapport
à
ceux d’animaux n’ayant pas reçu de
curcumine. Le
nutriment réduit les niveaux de cholestérol en
interférant sur son absorption intestinale en augmentant
l’excrétion des acides biliaires. En 1992, une
étude indienne a montré que chez 10 volontaires
prenant
de la curcumine, les niveaux bénéfiques de HDL
ont
augmenté de 29% en seulement sept jours. Dans le
même
temps, le cholestérol total diminuait de 11,6% et la
peroxydation lipidique était réduite de 33%3.
En janvier 1997, le Journal of Molecular Cell Biochemistry rapporte que
la curcumine a démontré in vivo sa
capacité
à diminuer les taux de cholestérol total et de
LDL
cholestérol ainsi qu’à augmenter le
taux de LDL
cholestérol dans le sérum. Les recherches se sont
poursuivies et la capacité de la curcumine à
diminuer les
taux de cholestérol sanguin a été
soulignée
dans le numéro d’avril 1998 de Molecular Cell
Biochemistry. Un an plus tard, des chercheurs rapportent que
l’extrait de curcuma peut exercer un effet protecteur dans la
prévention de la lipoperoxydation des membranes
sub-cellulaires4.
En Espagne, des médecins ont donné à
18 lapins une
alimentation riche en cholestérol pour induire une
athérosclérose. Ils les ont ensuite
divisés en
trois groupes : le premier a reçu 1,66 mg de curcumine par
kilo
de poids, le second 3,2 mg et le troisième a servi de groupe
témoin. Après 7 semaines, les chercheurs ont
constaté que dans le groupe nourri avec la dose la plus
faible
de curcumine, la sensibilité des LDL à
l’oxydation
avait diminué et les deux groupes
supplémentés
avaient de plus faibles niveaux de cholestérol5.
Curcumine et patients à haut risque de cancer
A Taiwan, des médecins ont récemment obtenu des
résultats prometteurs dans la première
étude
clinique définie pour examiner les effets d’une
supplémentation en curcumine chez des patients à
haut
risque de cancer6. Sélectionnés sur la base
d’histologies de tissus (analyses microscopiques de la
structure
des tissus), tous les patients étaient malades ou dans un
état indiquant qu’ils étaient
susceptibles de
développer un cancer.
Ce groupe incluait des patients ayant des croissances tissulaires
pré-malignes ou d’autres situations à
haut risque
telles qu’une structure anormale des tissus de
l’intestin,
de l’estomac, de la cavité buccale, de la vessie,
de
l’utérus ou de la peau.
Cette étude a fourni différents
résultats
importants. D’abord, toutes les doses utilisées se
sont
révélées sans toxicité pour
les
participants signifiant que des doses aussi
élevées que
8000 mg quotidiens pendant trois mois étaient bien
tolérées par des individus à haut
risque.
Deuxièmement, l’étude a
démontré que
la curcumine a un effet chimioprotecteur contre le cancer de
l’homme.
Ces résultats sont prometteurs et les chercheurs estiment
que de
plus vastes études sont nécessaires pour
confirmer
l’effet thérapeutique de la curcumine sur des
lésions tissulaires spécifiques.
La curcumine aide à prévenir la croissance des
tumeurs
Selon de récents travaux de recherches, la curcumine
possède différentes qualités pouvant
en faire un
agent anticancéreux important. La plus importante de ces
qualités est sa capacité antioxydante de
neutraliser les
radicaux libres. Les radicaux libres peuvent léser
différents composants des cellules y compris
l’ADN.
L’effet protecteur de la curcumine contre les dommages
radicalaires sur les lipides de l’ADN peuvent servir de
mécanisme significatif pour aider à
réduire le
risque de cancer chez certains individus.
Un certain nombre de données montrent que la curcumine
pourrait
inhiber l’incidence et la progression de tumeurs du sein.
Des chercheurs ont suggéré que la curcumine
inhibe la
croissance des cellules tumorales par des moyens provoquant
l’apoptose ou mort cellulaire et que les gènes
associés à la prolifération cellulaire
et à
l’apoptose pourraient avoir une action
chimiopréventive.
D’autres travaux émettent
l’hypothèse que la
capacité de la curcumine à neutraliser les
radicaux
libres et à inhiber l’oxyde nitrique (un
composé
impliqué à la fois dans l’inflammation
et dans le
cancer) pourrait expliquer ses activités. Dans une
étude,
on a montré que la curcumine neutralise directement
l’oxyde nitrique et diminue les quantités de
nitrate
formé par réaction entre
l’oxygène et
l’oxyde nitrique. De façon contradictoire,
d’autres
chercheurs indiquent que l’action de la curcumine ne semble
pas
liée à l’apoptose ni à aucun
changement dans
l’expression des gènes reliés
à
l’apoptose. Par ailleurs, des chercheurs de
l’Université du Texas on
démontré que
l’inhibition de la tumeur semble
corrélée à
celle de l’activité de l’ornithine
décarboxylase par la curcumine, la sur-expression de
l’ornithine décarboxylase étant
impliquée
dans le cancer.
Mais les effets anti-cancer de la curcumine ne sont pas
limités
au cancer du sein. Dans deux études récentes, des
chercheurs de l’Université Columbia de New York
ont
examiné les qualités thérapeutiques
potentielles
de la curcumine contre le cancer de la prostate. Les chercheurs avaient
découvert que la curcumine avait une forte
capacité
à inhiber in vitro la prolifération de cellules
cancéreuses de prostates en interférant avec
l’activité des protéines de
signalisation,
caractéristique des processus de croissance. Plus
récemment, les chercheurs ont étendu leurs
travaux pour
savoir s’ils pouvaient obtenir des résultats
similaires
sur un modèle animal. Les chercheurs ont constaté
que les
cellules cancéreuses de prostate injectées de
façon sous-cutanée dans des souris nourries
pendant six
semaines avec une alimentation contenant 2% de curcumine,
étaient incapables de se développer largement et
subissaient une nette apoptose.
Pour évaluer l’efficacité de la
curcumine comme
agent anti-carcinogène, son effet a
été
comparé à celui d’autres composants et
extraits de
plantes sur le carcinome buccal squameux. Des lignées
cellulaires ont été cultivées pendant
72 heures.
Ensuite, le nombre de cellules a été
compté pour
déterminer leur prolifération et leur croissance.
Les
chercheurs ont constaté que la curcumine était
considérablement plus puissante que la
génistéine
ou la quercétine pour inhiber ce type de cancer. Seule, la
cisplatine, une substance à base de platine
également
testée dans cette étude, s’est
révélée plus efficace.
Curcumine et pathologies ophtalmiques
L’uvéite antérieure chronique est une
inflammation
de la paroi vasculaire de l’œil et plus
particulièrement de la région comprenant
l’iris.
375 mg de curcumine trois fois par jours ont été
administrés par voie orale pendant douze semaines
à 53
patients ayant une uvéite antérieure chronique.
21
patients ont arrêté l’étude
pour des raisons
diverses. Après 12 semaines de traitement, les
symptômes
étaient améliorés chez 90% des
patients ayant
terminé l’étude.
Dans une autre étude, 32 patients souffrant d’une
uvéite antérieure chronique ont
été
divisés en deux groupes. L’un a reçu
simplement de
la curcumine, l’autre une combinaison de curcumine et
d’un
traitement antituberculeux. De façon étonnante,
tous les
patients traités avec la seule curcumine ont
constaté une
amélioration contre 86% de ceux ayant reçu le
traitement
combiné. Les chercheurs ont conclu que la curcumine
était
aussi efficace qu’une corticothérapie, seul
traitement
chronique actuellement disponible pour traiter
l’uvéite
antérieure chronique. Ils ont ajouté que
l’absence
d’effets secondaires de la curcumine était son
plus grand
avantage par rapport aux corticostéroïdes.
Une étude menée sur des rats et des lapins a
montré que la curcumine inhibait efficacement la formation
de la
cataracte chimiquement induite, même à de faibles
doses.
Cette même étude a également
montré, pour la
première fois, que ce type de cataracte induite pouvait
s’accompagner d’une apoptose des cellules
épithéliales de l’œil et que
la curcumine
pourrait diminuer cet effet apoptotique..
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