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Moringa
Noix de Ben
MORINGA OLEIFERA
MORINGACEAE
Autres
noms
vernculaires :
Ben ailé, Arbre aux radis de cheval, Noix de Béhen
Néverdier, Horse Radish Tree, Drumstick Tree, Sahijan, Nébédaye, Ananambo.
Famille :
Moringaceae
Origine :
Il est originaire du nord de l'Inde
et est maintenant acclimaté dans presque toutes les régions
tropicales, résiste bien à la sécheresse et a une croissance
rapide.
Le Moringa peut se trouver dans des zones très arides comme le Sahara,
mais il aime également les climats semi-tropicaux humides. Sa racine
tubéreuse lui permet de se passer d'eau pendant plusieurs mois.
Lorsqu'on le coupe ou que des jeunes pousses
sont brûlées par le soleil, il repousse aussitôt avec les premières
pluies. Il peut se planter par semis, en repiquage ou en plein champ, ou
par boutures. On peut le cultiver de façon extensive pour une
production de graines (semences ou production d'huile) ou de façon
intensive irriguée pour une production optimale de feuilles (très
nutritives) avec une récolte toutes les 6 semaines ! C'est un arbre à
croissance très rapide : jusqu'à 1 mètre par mois !
Origine, distribution, écologie
Facile à planter, l'Ananambo' est très répandu dans cinq des
six provinces de Madagascar et se plante par bouture. Son reboisement en masse
contribue à la préservation de l'environnement et cet arbre se révèle
un pare-feu efficace.
Historique
et usages traditionnels
Des analyses nutritionnelles ont montré que les feuilles de Moringa oleifera sont plus riches en vitamines, minéraux et protéines que la plupart des légumes:
En raison de sa richesse en vitamines, minéraux et protéines le Moringa
est une riche source d'éléments nutritifs. Par gramme, les feuilles
fraîches de Moringa contiennent 7 fois la vitamine C des oranges, 4 fois
le calcium de lait, 4 fois la vitamine A de la carotte, 3
fois le potassium de bananes, 3 fois le fer de l'épinard et autant de protéines que
dans des oeufs.
Les fleurs, les jeunes gousses, les rameaux et les feuilles sont
comestibles après cuisson. La saveur de la racine est piquante et
rappelle le raifort ou le gros radis, les graines donnent l'huile de
Ben, mais c'est aussi une plante d'usage courant en médecine
traditionnelle aux Indes et en Afrique.
Les fruits et les feuilles sont employés comme compléments alimentaires.
Les feuilles sont riches en vitamine C (220 mg pour 100 g), en ß-carotène (Vitamine A) (Nambiar) et surtout en protéines (17 %) et acides aminés (Freiberger). Elles contiennent aussi des glucosides de thiocarbamates et carbamates qui seraient les responsables de l?activité hypotensive des feuilles (Faizi) et du ß-sitostérol qui expliquerait leur activité hypocholestérolémiante.
Les graines sont consommées après séchage ; elles ont le goût des cacahuètes. Mais surtout elles peuvent donner une huile intéressante pour la
cosmétologie, l'industrie et la consommation courante. Le
rendement de l'extraction varie de 25 à 31 % .
Contenant surtout des glycérides de l'acide oléique (70 %) comme l'huile d'olive, elle est très recherchée comme lubrifiant pour la fabrication des montres et est aussi appréciée en parfumerie pour sa possibilité d?absorber et de retenir les odeurs. Comme cet arbre est de croissance rapide (environ 3 ans après sa plantation, il commence à donner des fruits), on pourrait produire en grande quantité cette huile connue internationalement sous le nom d?huile de Ben pour les besoins alimentaires.
Les tourteaux obtenus après obtention de l'huile qui sont riches en principes antibactériens et en protéines ont donné lieu depuis 1990 à de nombreuses publications. En effet, un extrait aqueux des graines de Moringa oleifera est un coagulant naturel utilisé pour la purification de l'eau. Il est très efficace pour faire disparaître les bactéries et diminuer la turbidité de l'eau . Le coagulant du Moringa oleifera (MOC), est une protéine cationique soluble d?un poids moléculaire de 13 kilodaltons (Ndabigengesere, 1995). Ce produit semble supérieur aux sels d?aluminium utilisés pour purifier l'eau et pourrait être utilisé dans les pays en développement, étant donné le prix exorbitant de du traitement des eaux
(Ndabigengesere, 1998).
réf.
Pr jean-Louis Pousset
ReMeD
Les racines sont amères , âcre , thermogénique , digestif ,
carminatif , vermifuge , constipant , anti-inflammatoire , emménagogue ,
diurétique , ophtalmique , expectorant et stimulant . Ils sont utiles dans la
dyspepsie , anorexie , verminose , diarrhée , coliques , flatulences , la
paralysie , les inflammations , l'aménorrhée , la dysménorrhée , fièvre, dysurie
, calculs vésicaux et rénaux . Il est utilisé dans la toux , l'asthme , la
bronchite , les maladies pectorales , splénomégalie , l'épilepsie et la
cardiopathie .
Les feuilles sont anti-inflammatoire , antalgique , vermifuge ,
ophtalmique . Elles sont utiles dans le scorbut , les
plaies , les tumeurs, les inflammations et les helminthiases .
Les graines sont
âcre , amères , anodines , anti-inflammatoires , purgatives , antipyrétiques et
ophtalmiques . Elles sont utiles dans les névralgies, les inflammations, les
fièvres intermittentes et ophtalmopathie . L'écorce est considérée comme
antiscorbutique , et il s'en dégage une gomme rougeâtre parfois utilisé pour la
diarrhée . Une huile est claire , douce et inodore , il est également comestible et
utile dans la fabrication de parfums et de coiffures .
Composition
et activités pharmacologiques
Toutes les parties végétatives contiennent un
hétéroside à saveur piquante qui s'hydrolyse
à 100 °C en présence d'eau.
Le feuillage a une teneur très intéressante en
- protéines (assimilables à 90%) : 8 à 9% du poids humide, environ 25% du poids sec,
- en vitamine A (presque 2000 microgrammes pour 100g),
- en vitamine C (180 mg pour 100 g) et en vitamine B1 (220 microgrammes pour 100g).
Les feuilles contiennent aussi beaucoup de calcium, de fer et de potassium
Rappelons que d'autres feuillages sont également fort intéressants
pour leur contenu en protéines, vitamines et minéraux et leur facilité
de culture, par exemple : les amarantes Amaranthus spsp, le chou
canaque Hibiscus manihot, le manioc Manihot esculenta.
Une étude faite en Thaïlande en 2007 montre que le moringa contient
des substances antioxydantes qui font de plus baisser le taux de lipides
sanguins, au total on observe une action anti-athéromateuse. En effet,
l'administration pendant 12 semaines d'un extrait de moringa chez des
lapins artificiellement nourris pour être hypercholestérolémiques
provoque une baisse du taux de cholestérol sanguin qui s'accompagne
d'une diminution d'environ 50 à 86% de la formation des plaques
d'athérome. Un effet semblable à celui des statines synthétiques.
Une étude japonaise de 2007 montre que la consommation de feuilles de
Moringa améliore le diabète de rats naturellement diabétiques.
Les composés actifs semblent être des polyphénols très ubiquitaires et
communs chez les végétaux : dérivés du quercétol, du kaemférol, la
rutine et certains acides phénols (acide chlorogénique).
L'huile essentielle de feuilles et l'extrait hydro-alcoolique (éthanol
70%) de graines sont actifs sur des dermatophytes communs.
Une étude chinoise de 2005 confirme le pouvoir antifongique de
certains extraits de Moringa sur certains champignons parasites de la
peau : Trichophyton rubrum, Trichophyton mentagrophytes, Epidermophyton
xoccosum et Microsporum canis. Par contre, l'extrait hydro-alcoolique de
feuille n'est quasiment pas antifongique.
L'extrait méthanolique des feuilles produit chez la souris une légère
hypothermie qui potentialise les effets des barbituriques. C'est un
dépresseur du système nerveux central (SNC) qui, chez l'animal, provoque
une certaine incoordination motrice, avec perte du tonus musculaire
(myorelaxant), réduction de l'activité et de la curiosité (recherche de
nourriture, test du labyrinthe). Pour certains auteurs cet effet
dépressif du SNC associé à l'hypothermie rappelle celui de la réserpine
ou de la chlorpromazine.
Les graines renferment 15 à 35 % d'une huile comestible jaune claire,
inodore et de saveur douce qui a la particularité de ne trop rancir et
d'être très fluide.
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