LES
ESPOIRS D’UNE RESTAURATION DES VALEURS
TRADITIONNELLES
1-La caution
des chercheurs modernes :
Depuis plus d'une vingtaine d’années, à titre
individuel ou collectif, de nombreux
chercheurs se sont attachés à comparer les
savoirs populaires aux résultats
affichés par les études modernes qui ont
été faites par différents laboratoires
dans le monde, et les plantes retenues par la confirmation scientifique
de
leurs utilisations thérapeutiques populaires ont
été consignées par écrit en
vue de la publication de ce savoir, Ces recherches ont, pour beaucoup,
été
suscitées par l’urgence d’une
répertoriation des espèces endémiques
dans ces
milieux confrontés à l’ultra
libéralisme d’une société de
consommation, dans
laquelle le profit à court terme a remplacé
l’instinct de préservation d’un
milieu fragilisé par la multitude de microclimats, offrant
aux espèces endémiques
un espace relativement restreint et fragilisé par cela
même, et déjà modifié
à
l’extrême par plusieurs siècles
d’activités humaines.
D’
autre
part, Dans le cadre du nouveau concept de développement
durable
de la santé, l’Organisation Mondiale de la
Santé
ainsi que des ONG comme Médecins sans
frontières ont fortement reconsidéré
la place des
pratiques ethnomédicales et
leur importance dans le cadre de la santé globale des
peuples du
tiers monde.
Un
excellent
exemple de la fusion possible entre les thérapeutes de
toutes obédiences
confondues existe dans le cadre de lieux de vie
réservés au traitement des
toxicomanes au passé lourd jusqu’alors
résistant à tout traitement. C’est le
cas de « Taki-wassi », petit village de
l’Amazonie créé et dirigé
depuis une vingtaine d’années par le Dr Jacques Mabi,
médecin français venu au Pérou en 1980
avec Médecins sans Frontières, où sont
traités dans une structure nommée « la
maison qui chante » des toxicomanes du monde entier,
où oeuvrent conjointement
un groupe de thérapeutes constitués de
médecins, de psychologues, de chamans et
de guérisseurs locaux, qui entretiennent un jardin ou sont
cultivées plusieurs
centaines de plantes médicinales. Médecine
moderne et médecine traditionnelle
s’y sont alliées et les tous les espoirs se sont
concrétisés dans des résultats
incontestables. Au menu : entretiens personnels, dynamiques de groupe,
activités physiques, yoga, relaxation, chants et fumigations
rituelles de «
mapacho » (tabac fort), breuvages et bains de plantes connues
des indiens
depuis plusieurs milliers d’années comme la liane
« ayawasca », les plantes «
chacruna » et « ayawapanga ». Une telle
expérience aurait tout lieu d’être
expérimentée aux Antilles françaises,
où le « crack », cette drogue
bâtarde de
la cocaïne qui détruit les neurones avec une
rapidité effrayante, fait des
ravages incommensurables parmi les jeunes.
2- Les
possibilités homéopathiques ; le Dr
CABRE
Nous ne
pourrions pas terminer cette modeste analyse des méthodes
vernaculaires de
santé aux Antilles Françaises sans citer un
ouvrage unique en son genre et
d’une étonnante actualité alors
qu’il fut publié en 1939 sur les presses de
l’imprimerie catholique de Basse-Terre à la
Guadeloupe, les « Notes de
phytothérapie allopathique et homéopathique
comparées ». L’auteur, un certain
Dr H. Cabre, s’étonnait du peu
d’intérêt de ses contemporains pour
l’étude des
possibilités homéopathiques des centaines
d’espèces tropicales nouvellement
introduites dans la nomenclature officielle, entreprit d’en
examiner quelques
espèces et d’en consigner les résultats
dans le but d’une évaluation future.
Cette étude n’a jamais été
revue jusqu’à nos jours. Pourtant, le nouveau sens
donné à la santé par de multiples
organismes internationaux comme l’OMS,
l’ORSTOM, l’ONUDI, l’UNESCO,
l’INSERM, Médecins sans frontières,
Médecins aux
pieds nus , et des laboratoires comme FENIOUX et NUTERGIA, suscite une
alternative aux options souvent lourdes d’effets secondaires
et la plupart du
temps hors de portée de la bourse du petit peuple. Dans cet
ordre de pensée,
l’homéopathie est une discipline qui, par sa
non-toxicité, permet plus que
d’autres l’automédication. Les
pathogénésies de multiples espèces sont connues
des guérisseurs et devraient pouvoir être
intégrées dans les matières
médicales.
Nous
n’avons
pas pu constater dans notre enquête une quelconque
pensée homéopathique dans
l’utilisation des plantes. Mais l’utilisation
courante de multiples teintures,
de poudres d’écorces et de graines, permettrait
une étude sur leurs dilutions
infinitésimales. Des collèges de formation en
énergétique chinoise et
homéopathie enseignent aujourd’hui ces notions
nouvelles dans ces régions et
elles sont de plus en plus pratiquées dans le bassin de la
Caraïbe et dans
l’Amérique latine.
Cette évolution
récente de la conception de la
santé dans le sens du
développement durable laisse beaucoup d’espoir aux
populations défavorisées,
par la création de jardins botaniques où sont
cultivées des centaines d’espèces
capables d’enrayer par les différentes
méthodes, allopathique, énergétique ,
naturopathique et homéopathique, la plupart des grandes
pathologies rencontrées
dans le tiers-monde( drépanocytose, amibiase,
hépatites, verminoses,
paludisme…), en plus des pathologies dont l'augmentation est
liée au modernisme (HTA, Diabête, Prostatisme,
Désordres hormonaux, Dépressions, Psychoses, effets
iatrogènes des médicamments de synthèse).