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QUINA


Quassia amara L.
 Simaroubaceae.

Nom ver.
Casse de Cayenne, Quassia, casse amère; Bitterwood, Amargo
Autres noms vernaculaires:
Antilles francophones : ...........kasya, kenkina, kina, kinin,
kinin kayèn, quassia, quassia amara, quinine, quinine Cayenne, quinquina de Cayenne, tchina.
Caraïbe anglophone ;  ..............hitter wood, quassia wood.
France :...................................quassia du Surinam.
Guatemala : .............................Nombre grande.
Guyane ; .................................couachï, quinine cayenne,
quinquina Cayenne, quinquina de Caycnne.
Trinidad : ................................bitter wood, quassia, quassia
wood.

Propriétés médicinales
Insecticide, tonic, fièvres, hépatites.

Origine, distribution, écologie
Le nom quina provient de l'amérindien kina qui signifiait « écorce ». Kina kina, « écorcc des écorces », était attribué   au   véritable   quinquina   (Cinchona   sp., Rubiacées).
Originaire du nord de l'Amérique du Sud, le Quassia amara a été introduit aux Antilles au début de la colonisation. Il est devenu assez rare aux Petites Antilles où il est cultivé dans quelques jardins. Il est également subspontané autour des maisons. Il fleurit pratiquement toute l'année et préfère les sols riches et humides.

Description botanique
Le quina est un arbrisseau de 3 à 6 m à feuilles alternes, imparipennées composées de trois à cinq folioles, dont la côte, ainsi que le pétiole et le rachis sont rouges. Il est également remarquable par ses grappes de fleurs rouges écarlaîes à étamines saillantes qui peuvent mesurer jusqu'à 30 cm. Le fruit est une drupe ellipsoïde ou obovoïde noire à maturité.
Les Indiens de la Guyane utilisaient le bois de Quasssa ou « bois amer de Surinam » depuis les temps les plus reculés contre la fièvre mais ce n'est qu'en 1 756 que son secret fut révélé aux Européens par un Guyanais nommé Quassi, en l'honneur duquel la plante fut nommée. Les Antillais attribuent au quina des propriétés fébrifuges et toniques arriéres. Contre la dysenterie, on administre une macération aqueuse des branches coupées en petits morceaux ou une décoction de l'écorce. Une tisane apéritive est préparée par macération de l'écorce râpée dans de l'eau. Les fruits entrent dans la composition d'un vin apérilif. En Guyane, les feuilles servent de répulsif contre les moustiques (Grenandetal., 1989), tandis que l'écorce associée, en macération, à des tiges de liane amèrc ou liane serpent (Ttnospora crispa, Menispermacées) est réputée antidiabétique. La plante est signalée comme cholagogue en Guyane el au Cosla Rica. À ïrinidad, les feuilles entrent dans la composition de bains destinés à lutter contre la varicelle et la rougeole.

Propriétés pharmacologiques:
Le Quassia amara figure à la Pharmacopée française sous le nom de Quassia de Surinam. On le retrouve dans plusieurs spécialités pharmaceutiques principalement comme tonique. Ce n'est qu'en 1960 que la structure du constituant principal, la quassine, a été déterminée : c'est un principe amer lactonique qui stimule la vésicule biliaire, les sécrétions gastriques, intestinales et rénales. En fait, l'écorce contient plusieurs quassinoïdes très amers : la quassine, la néoquassine et d'autres quassinoïdes mineurs. La quassine esl un insecticide efficace contre les pucerons des arbres fruitiers (2 à 3 kg pour 100 litres d'eau). L'écorce de quina possède une activité anti-ulcéreuse (Toma et al., 2002). Les propriétés antipaludéennes ont été confirmées sur l'animal (Berianï et al, 2006 ; Ajaiyeoba et al., 1999) ainsi que l'activité antibactérienne et antifongique (Ayaiyeoba et Krcbs, 2003).


Usages traditionels:
Les brésiliens utilisent la feuille dans les bains contre la rougeole, mais aussi la décoction des feuilles après une extraction dentaire.  Comme apéritif, tonique
Au Surinam, les maroons utilisent l'écorce en succédanné de la quinine, contre les fièvres et les parasites.
Potentiellement utile contre les insectes suceurs de séve.

Consommer, avant les principaux repas, un vin apéritif obtenu par macération, pendanl une journée, de 30 g d'écorce râpée dans un litre de vin.
Fièvre
Laisser macérer, pendant 24 heures, quelques branches coupées en petits morceaux dans un litre d'eau. Boire quotidiennement trois tasses de cette macération.
Constipation, digestion difficile
Boire une tasse, trois fois par jour après les repas, d'une macération de 5 g d'écorce par litre d'eau.
Insecticide, protection des végétaux
Utiliser la macération de l'écorce, à 30 g/l, contre les pucerons des arbres fruitiers.
Et aussi...
La quassine tue les larves de moustiques, dont celles de Aedes aegypti, vecteur de la dengue.