Herbe
mal-tête
Kalanchoe
pinnata
Autres
noms vernaculaires :
Ant.F.
chance, farine chaude, tonbé lévé; zeb
mal têt
Barbade :
wonder of the world.
Caraïbe
hispanophone: Bruja; flor del aire;
Colombie,
Jamaïque, Honduras: leaf of life
Cuba:
Belladona.
Haiti:
Loup-garou; fey choche; zerb maltêt.
Brésil :
folia de fortuna
Famille :
Crassulacées
( famille voisine de
celle des hortensias)
Origine :
Plante
originaire de Madagascar pour
certains auteurs, d’Asie pour d’autres,
L’herbe mal-têt est cultivée dans le
monde entier pour ses qualités ornementales et
médicinales. Cette espèce est
abondante dans la Caraïbe, où elle s’est
naturalisée dans les régions basses et
les endroits secs et pierreux. La plante se multiplie par graines mais
les
bubilles, portées par les feuilles, peuvent germer et donner
une nouvelle
pousse. Elle fleurit de juillet à janvier.
Description :
Plante
herbacée succulente, peu ramifiée qui peut
atteindre 1.50 de haut. L’herbe
mal-têt porte des feuilles ovées
elliptiques, charnues, opposées et
crénelées sur les bords. Les fleurs pendantes,
vert clair puis pourpre, sont
disposées en panicules à
l’extrémité des tiges. Leurs calices
sont tubulaires
et présentent quatre lobes dentés.
Propriétés
pharmacologiques :
La
plante contient des phénols : acide coumarique,(
bactéricide et
cholérétique, , acide caféique, acide
férulique,( analgésique et
anti-spasmodique, acide parahydroxibenzoïque ; des
mucilages ; deux
flavonoïdes(dérivés du
kaempférol, et du quercétol) et des acides
(malique,
acétique, citrique, lactique, oxalique et succinique). La
plante contient un
niveau élevé de calcium et de chlore. Elle
renferme de la bryophylline ,
substance antiseptique, antibactérienne et
antientérique. Les propriétés
cicatrisantes, anti-inflammatoires, anti-bactériennes et
antispasmodiques des
feuilles ont été vérifiées
par des chercheurs indiens. Le jus des feuilles a
une activité antibactériennecontre bacillus
subtilis, staphylococcus
aureus, escherichia coli et pseudomonias
aeruginosa (Morton, 1981 ; Weniger et Robineau, 1986).
L’extrait
aqueux des feuilles présente une activité
vasoconstrictrice, cicatrisante,
anti-inflammatoire, anti-fongique, et antispasmodique. Une
étude menée en
Afrique a constaté 92% de guérison chez des
malades atteints d’ulcères
trophiques de la jambe traités par des cataplasmes de
feuilles (Bershtejn,
1972).
Historique
et usages
traditionnels :
La plante est
connue dans tous les pays de la Caraïbe pour son utilisation
en usage externe
contre les maux de tête. ; en outre, le jus permet
de traiter les plaies,
les ulcères, les furoncles et les panaris, mais aussi les
entorses et les
foulures.
La feuille, ramollie à la flamme, set
employée
contre les
« échaufi », (mycoses
interdigitales) et les »
inflammations »
le suc des feuilles est utilisé en
instillations auriculaires dans les cas d’otites et dans une
préparation contre
les quintes de toux. Le décocté des feuilles est
consommé comme fébrifuge et
anti-spasmodique, intestinal, et serait efficace dans le traitement des
calculs
biliaires.
En Haïti et Colombie, l’infusion
des feuilles
est considérée comme diurétique et
analgésique. Au Guatemala, la décoction des
feuilles est utilisée contre les douleurs menstruelles et
les affections
respiratoires.
Emplois
recommandés :
Troubles
cutanés superficiels : Applique les feuilles
écrasées sur les plaies et les ulcères
externes.
Céphalées :
Ecraser les feuille et les mélanger
éventuellement à de l’huile de coc et
de ricin, les appliquer sur le front ou
la tête en les maintenant par _n bandeau, ou frictionner
localement la zone
douloureuse. Parallèlement, boire deux à trois
fois/jour une infusion des
feuilles à 30g/l.
Douleurs auriculaires : Presser le jus des feuilles
directement dazns l’oreille douloureuse et laisser agir une
nuit.